Puligny Montrachet, un village en Bourgogne

Au restaurant Mazerand à Lattes

La Bourgogne reste un terroir « very exciting » pour l’amateur oenophile. Ce pouvoir de fascination est justifié car il faut bien le reconnaître, les grands vins blancs de la Côte de Beaune forcent souvent l’admiration, s’ils sont choisis chez les bons propriétaires. C’est le cas de la sélection présentée ce soir où nous avons pu comparer les deux communes magiques qui s’accrochent au Montrachet : Chassage-Montrachet et Puligny-Montrachet

La dégustation a eu lieu en parralléle avec deux verres servis au même moment, chacun contenant un vin de l’une ou l’autre des communes. (verres Spiegelau “Expert”)

Jean Marc Boillot Chassagne-Montrachet 1999
Belle présentation jaune pâle à légers reflets verts. Le nez est de bonne intensité sur des parfums d’agrumes frais, d’ananas, de fleurs miellées, le tout souligné par un léger grillé. La bouche est ronde à l’attaque, restant sur le gras pendant toute l’évolution, on décele des notes de pains d’épices et une belle finale minérale.

Jean Marc Boillot Puligny-Montrachet 1999 
Même propriétaire, même millésime mais appellation voisine, ce Puligny nous est apparu très différent. En premier lieu, les fleurs fraîches dominent avec des senteurs d’acacia, de verveine, puis c’est le tour de parfums de pâtisserie, de brioche, de fruits confits qui donnent à ce chardonnay un bouquet très gourmand. La bouche est superbe, ronde toute en finesse, des arômes de noisettes, de pain d’épices s’estompent harmonieusement sur des notes minérales et fruitées.

Domaine Germain Morgeot Chassagne-Montrachet 1er cru 1995
Ce blanc présente un belle couleur jaune-doré comme le nez qui exhale des notes de fruits jaunes très mûrs presque confits. Les champignons sont présent avec des senteurs de foin coupé donnant au bouquet un élan campagnard. La bouche donne dans le style rustique, l’animal, la volaille grillée, la réglisse, l’écorce d’orange. Cependant il sait rester élégant et net.

Domaine Chatron-Trébuchet les Pucelles Puligny-Montrachet 1er cru 200
Les pucelles est un climats idéalement situé en bordure des grands crus Bâtard et Criots-Bâtard. Les vins sont donc généralement puissants et riches. Celui ci est brillant en couleur comme au nez avec ses notes de pains d’épices, de citron confits, d’aubépine. La bouche est superbe d’élégance, ronde, équilibrée un peu fermée mais longue, à garder.

Henri Ramonet Morgeot Chassagne-Montrachet 1er cru 1993
Les vins d’Henri Ramonet sont très recherchés donc difficiles à trouver. Voici un Morgeot de 10 ans tout à fait superbe, au bouquet de frangipane, de cire d’abeille, de guimauve et tarte à la rhubarbe. La bouche encore vive, fait dans la rondeur généreuse et l’hédonisme délibéré. Un peu plus long et il obtenait la note maximale.

Etienne Sauzet Champ Canet Puligny-Montrachet 1er cru 1991
Revenons à Puligny avec un Champ-Canet de toute beauté sur un millésime somme toute réussi. la couleur est jaune doré et le nez puissant décrit les senteurs de l’automne, de fruits mûrs ou compotés, d’épices, de sous bois frais, de pâte, de coing de pomme à la cannelle. Merveilleux aussi en bouche, on aime sa fraîcheur et sa finesse qui en dit long sur le potentiel du vigneron et du terroir. La finale est longue, minérale, appétante.

Domaine Esmonin Folatières Puligny-Montrachet 1er cru 1985 
Belle bouteille encore pleine de vie que ce 85 au nez puissant de fruits confits de tarte aux pommes épicées de baies de genièvre. la bouche reste élégante, un peu molle mais riche et gourmande par ses notes de fruits secs grillés et de pain d’épices.

Pierre Morey Bâtard-Montrachet grand cru 1988
Régisseur du Domaine Leflaive et situé à Meursault, Pierre Morey possède quelques vignes dans le prestigieux grand cru de Bâtard-Montrachet. 15 ans plus tard, celui ci est formidable. Habillé d’or, au bouquet subtil et puissant de fleurs épanouies, de fine minéralité, de pain toasté, d’épices. La bouche rapproche de l’Empire des sens, douce, câline et développant en crescendo des saveurs fruitées et empyreumatiques, pour finir sur un genre de feux d’artifice buccal des plus jouissif. On dit en Bourgogne “Avec un Bâtard, un homard ! ”… OK, nous sommes d’accord !

Marc Colin Caillerets Chassagne-Montrachet 1er cru (magnum) 1990 
Vigneron de très grand talent, Marc Colin se fait aidé aujourd’hui par ses fils, car il gère près de 20 hectares aux alentours de Saint Aubin. Il est connu pour ses blancs stylés d’une très grande pureté et délicatesse. Servi au repas, ce magnum de Caillerets 1990 n’a pas confirmé tous les espoirs qu’on portait en lui, il lui manquait justement netteté et finesse. (sûrement un problème de contenant).

Merci à Tous
Pulignyement vôtre,

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