Vallée du Rhône, Vins de Légende n°5

Mas de Saporta (gustarium) à Lattes (Hérault)

Le vignoble de la vallée du Rhône nous surprendra toujours par la multiplicité de ses terroirs, de ses saveurs et des vins formidables qu’il engendre.

Cette prestigieuse série était là pour confirmer la chose et a régalé les papilles des amateurs présents à cette cinquième dégustation des « Vins de Légende selon l’Epicuvin »…

Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle dans l’ordre suivant en verre Lehmann « Médiatus » 29 cl. Un « pirate » a été introduit dans cette série de géants.

Hermitage, Chapoutier “le Pavillon” 1997 
Noir d’encre, le vin surprend par son intensité colorante et aromatique. Les notes empyreumatiques dominent le fruit et les épices ne se découvrent qu’après une lente aération. La bouche est superbe, riche, équilibrée, raffinée mais un peu abrupte en finale pour être parfaite.

Cornas,  Auguste Clape 2002 
Du fruit encore du fruit toujours du fruit pour ce vin délicieux dont le bouquet délicat rappelle les olives noires, l’iris, l’arabica. D’une adorable buvabilité grâce à sa fraîcheur naturelle et à sa souplesse, c’est l’exemple du vin plaisir dont la bouteille se retrouve très vite vide.

Côte du Rhône Village, Domaine la Réméjeanne « les Églantiers » 2000 
Le pirate de la série, modeste Côtes-du-Rhône gardois, a fait un joli effet au milieu des stars cachées. Sa robe d’une grande intensité aux opaques reflets bleus, indique une matière intense. Son bouquet fumé et mentholé reste frais et fruité marqué encore par un boisé neuf présent mais élégant. Les épices et les fleurs laissent place à une bouche somptueusement gourmande, crémeuse, ronde, généreuse et riche d’une longueur de plus de 10 caudalies. Quel plaisir pour 13 €… Bravo !

Hermitage, Paul Jaboulet-Aîné “la Chapelle” 2000 
Cette syrah a eu de quoi nous étonner par sa robe tendre orangée, mais quelle émotion gourmande avec ce nectar aux senteurs de jus de viande cuisinée, d’épices douces, de pistaches grillées, de « petits farcis ». La bouche souple évoque la fleur de girofle, le cacao, les fruits rouges mûrs sur un fond d’acidité et des tanins en dentelle… Miam !

Côte-Rôtie, Domaine Guigal “la Turque” 2000 
D’une robe foncée à reflet noir, le vin demande une longue aération avant de s’ouvrir. Puis, c’est un feu d’artifice d’arômes fruités et épicés. La bouche d’une droite austérité, soulignée d’une grande fraîcheur, présente des tanins d’une très agréable présence. Tous ces éléments ajoutés à une longueur formidable de 15 caudalies laissent présager un avenir grandiose.

Châteauneuf du Pape, Château Rayas 2000 
Fidèle à son habitude, Rayas présente une robe cerise tendre bordée d’orange. Son bouquet reste un réel plaisir de fruits rouges, de fleurs et de terre humide. La bouche déclenche les passions par sa gourmandise ses rondeurs savoureuses paniers de fruits aux milles couleurs aromatiques. La longueur reste correcte et la finale un peu chaude…

Hermitage, Domaine Chave 1998 
Déjà dégustée en décembre 2004 la bouteille n’a pas changée. Toujours de couleur tendre et orangée, au nez intense de cerise confite, de cuir neuf, de café crème… Évoquant une forte minéralité, la bouche est un long moment d’admiration par son harmonie profonde et élégante, ses tanins fortement savoureux, sa longueur superbe.

Châteauneuf du Pape, Henri Bonneau “Réserve des Célestins” 1999 
Le vin le plus mystérieux de la vallée du Rhône (peut être de France) nous a dévoilé quelques-uns de ces secrets. Sa robe grenat foncée, son bouquet intense de chocolat, de jus de viande et d’olives, sa bouche puissante et souple, brillante de ses mille facettes de diamants noirs, sa longueur interminable ont conquis unanimement l’assemblée ravie de la chose.

Merci à tous,

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