Chambolle-Musigny… un village en Bourgogne

Bistrot d’Ariane, Lattes (Hérault)

Les vins de Chambolle-Musigny, avec ses 1er crus et ses deux célèbres grands crus, sont depuis longtemps recherchés par les amateurs, considérés par tous comme des vins d’une grande finesse et d’une élégance incomparable. Ne couvrant que 170 hectares sur des rendements souvent faibles, il n’est malheureusement pas toujours facile de remplir sa cave… Tant pis, le charme n’en est que plus intense!
Les producteurs utilisent généralement peu les noms des terroirs pour leurs Chambolle village; ils préfèrent recourir à des assemblages entre les parcelles. Certaines, dans la partie supérieure du vignoble produisent des vins fins, légers, aériens ; d’autres, dans la partie basse, des vins plus robustes, plus austères. L’assemblage apporte l’équilibre…
Parmi les 23 climats classés en 1er cru : les Fuées, les Sentiers, les Combettes, les Charmes, aux Beaux-Bruns, les Noirots sont remarquables de distinction mais c’est « les Amoureuses » qui, par sa position privilégiée jouxtant le grand Musigny, remporte en général tous les suffrages…

Les 4 premiers vins de la série ont été carafés à l’avance. Les verres Spiegelhau Authentis n°2 ont été utilisés.

Domaine Taupenot-Merme 2004
Le vin arbore une superbe et juvénile couleur cerise rubis brillante tandis que le nez explore le domaine des fruits rouges et du sous-bois. En bouche, ce village se présente en demi-corps, tout en finesse sur un équilibre vif et tendu, finissant par une entreprenante minéralité… À garder.

Domaine Confuron-Cotetidot 2004
Rubis intense aux reflets noirs voilà une belle présentation pour un vin qui augure une forte matière. Le bouquet est fermé mais fin et fait preuve d’une réelle complexité aromatique par ses notes de viande fraîche, de fruits cuits, de tabac, de cacao, de terre. En bouche, le vin est austère, presque rude  » On est plus près du Gevrey que du Chambolle » clame un dégustateur, mais l »ensemble est profond, harmonieux. Un vin à garder impérativement.

Olivier Leflaive 1999 
Bien présenté en couleur cerise, le vin s’ouvre aimablement sur des parfums de fruits rouges, d’épices douces, une belle richesse. Sur la langue, la finesse est de mise ainsi que la précision aromatique, si ce vin est charmant, il n’en est pas moins long et bien construit. Le plaisir est là, qui s’en plaindrait?

Dominique Laurent 1999 
Comme a son habitude, le vin de Dominique Laurent est foncé et trouble. Son nez est riche, mais manque un peu de netteté (mentholé, fruité, animal), les arômes s’expriment mieux en bouche où la rondeur souligne un fruit explosif. Des notes empyreumatiques tiennent la dragée haute à celles de cuir, d’épices exotiques… Un festival! L’équilibre est savoureux, long généreux… On aime sans aucun doute.

Louis Latour 1996
Avec Louis Latour, le classicisme est de retour, robe cerise pale, nez de fraises écrasées de fleurs séchées, de terreau. La bouche fait l’éloge du fruit, par sa tendresse et sa délicate finesse. Ce vin charmant est un petit bijou de sensibilité certainement parfait avec un poisson de rivière.

Domaine Leymarie   1er cru « les Echanges » 1996
10 années ont donné à la robe une couleur orangée, tandis que le bouquet offre avec largesse ses parfums de fruits, de fleurs, de cuir, de sous bois humide et de chocolat. Tout en rondeur, l’attaque en bouche séduit le palais qui reste enchanté par cet équilibre savoureux et fin. Acheté il y a peu à moins de 20 €, c’est une affaire remarquable.

Joseph Drouhin 1997
La célèbre maison de la rue de l’enfer à Beaune est connue entre autres pour ses Chambolle délicieux. Celui ne faillit pas avec son bouquet intense et mûr, sa bouche ronde, délicate et fraîche et en finale, une grande élégance.

Joseph Drouhin 1er cru 2003
Bu sur la jeunesse dans le millésime extrême que l’on sait, ce 1er cru donne une grande satisfaction au palais hédoniste par son caractère mûr, ses arômes puissants de fruits noirs, de chocolat, de crème pâtissière. La bouche est ronde, très veloutée, gourmande. Le qualificatif « solaire » lui sied parfaitement, d’autant que des flaveurs de rhum agricole viennent ponctuer la finale. Mais sommes nous bien en Côte de Nuits ?!

Jacques Frédéric Mugnier 1er cru « les Amoureuses » 1990
Grande année, grand terroir, grand vigneron: l’équation ne peut se résoudre que dans le plaisir des sens. En effet si la robe est déjà évoluée, le bouquet explose de fruits rouges, d’épices mentholés de fleurs odorantes et de tabac. La bouche est exquise fraîche et complexe épicée, ronde et longue. On ne peut qu’être amoureux!

Jacques Frédéric Mugnier Musigny grand cru 1989
Le grand Musigny n’est pas souvent à la porte de nos palais, on ne peut que le regretter car l’expérience est saisissante. Robe sombre, nez énorme et richissime, bouche ouverte à tous les qualificatifs, équilibre et longueur extrême… C’est très bon!

Merci à tous et une fois encore… Vive les bons vins de Bourgogne!

Daniel Roche

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