Mazerand à Lattes (Hérault)

Le 3 ème jeudi de novembre, c’est le jour traditionnel de la sortie des beaujolais primeur, et comme nous sommes en 2009, nous ne pouvions rater l’événement et ne pas en déguster, mais pourquoi ne pas remonter dans le temps et goûter d’autres vins d’années en » 9″
Voilà quelques commentaires gustatifs de cette soirée exceptionnelle… 

2009 – Beaujolais primeur- Domaine Marcel Lapierre
Un joli vin à la robe séduisante brillante et tout de rubis vêtu, un nez sympa, fruité, simple et charmant de fruit naturel, une bouche souple, gouleyante, facile à boire… Que demander de plus ?

2009 – Beaujolais nouveau – Domaine Terres Dorées « l’Ancien »
Le nez est intense, fruité et végétal, la bouche est dense, ronde, minérale, remarquable de densité et de fraîcheur miam !

1999 – Pouilly-Fuissé – Domaine Valette – Clos Reyssié « cuvée particulière » 
D’apparence cuivrée, la couleur semble usée, mais le bouquet nous détrompe par sa puissance et sa netteté. S’appuyant sur des arômes d’automne, on découvre de belles, notes de fruits confits de sous-bois, de coings, d’épices (coriandre). La rondeur de la bouche, son équilibre, sa simple élégance nous accompagne dans le bonheur goûter ce vin blanc encore plein de promesses.

1999 – Volnay –  Dom. Parigot « les echards » 
Avec sa robe diaphane, son nez élégant, sa bouche fraîche on n’hésite pas sur le vrai registre bourguignon de ce rouge pâle. Il est là, simple équilibré, en nuances de fruits, de fleurs séchées, de cuir. En dentelle, prêt à accompagner un gibier à plume en cocotte.

1999 – Corbières – Gérard Bertrand « la Forge »
Un rugbyman audois, musclé, coloré, débordant d’énergie, tel semble ce Corbières superbe de puissance et de générosité.

1989 – Gigondas – Clos des Cazaux « cuvée de la tour sarrasine »
Vingt ans, c’est le bel âge; pas forcément pour une bouteille de vin. Ce Gigondas fortement influencé de grenache, tire très bien son épingle du jeu et nous séduit par ses notes de repas de chasse, de table gourmande en coin de cheminée un soir d’hiver… Ça fait rêver!

1989 – Saint-Estèphe – 5e grand cru classé – Château Cos Labory
Robe évoluée, nez puisant, animal et boisé, bouche austère, évoluant sur la sécheresse de la matière et des tanins… Un vin triste!

1979 – Saint-Julien – 3e grand cru classé – Château Gruaud-Larose 
Ce grand cru fut meilleur selon certains l’ayant déjà goûté. Il a tout de même séduit l’assemblée par sa finesse, son équilibre, sa franchise, sa finale sereine… Sans génie cependant.

1969 – Corton-Bressandes  grand cru – Domaine Laleure-Pillot
La robe semble pâle, légèrement trouble, on s’inquiète… Le nez nous rend le sourire. Puissante, elle offre des fruits et des fleurs épanouies, du pain d’épices et du cuir, des cacao grillé et du poivre de Sichuan… Le tout est mûr, souple, élégant. Le vin rempli la bouche de sa rondeur sensuelle et superbe.

1959 – Beaune 1er cru  – Maison Poulet « les Teurons »
Le niveau de la bouteille était bas, la robe trouble, difficile, le vin semble supporter son âge sur ses épaules… Mais le bonheur n’est pas loin, un bouquet simple mais net, très empyreumatique et tertiaire, une bouche ronde, assez complexe, élégante nous séduit immanquablement, nous laissant le palais frais et ravis, des tanins fins et une longueur émouvante.

1949 – Rivesaltes  – Domaine Besombe-Singla
D’une mise récente, le vin semble frais comme un gardon. Certes des notes de rancio sont la marque de cet élevage particulier des VDN du Roussillon, mais la fraîcheur est là, le fruit confit, le pruneau le chocolat, la finale douce. Soixante ans et la méditation commence!

Pour le repas:  « Entrecôte en jus de thym, déclinaison de chocolat »

   1989 – Vin de Pays de l’Aude – Caves Sieur d’Arques « clocher Félicien Sabatier »

   1999 – Sicilia – Donnafugata « Tancredi » (magnum) 

   1959 – Rivesaltes – Domaine Viala