Visite au domaine, la vieille, en compagne de Charles Perrin… un régal !

Au Bistrot d’Ariane, Lattes (Hérault)

Les années 90 à Châteauneuf-du-Pape en « double verticale » (blanc « vieilles vignes » et cuvée rouge)

Dégustation Châteauneuf-du-Pape blanc « vieilles vignes« 

Château de Beaucastel    « Vieilles vignes »   1992
D’une superbe couleur jaune or brillante le premier vin ouvre la série  par un bouquet remarquable de notes fruitées (melon et abricots mûrs) et florales (roses sèches), évoluant vers des sensations salines, animales, voire truffées. La bouche est ronde, riche et savoureuse dès les premiers instants. Une belle allonge conclu avec franchise et netteté ce roussane de haut niveau.

Château de Beaucastel    « Vieilles vignes »   1991
Le vin se présente d’un ton doré, toujours brillant. Intense  le nez évoque une myriade de parfums de fraîcheurs pas du tout oxydatifs, avec la verveine, la cerise blanche, le miel. À l’aération, des notes de cuir sont aussi présentes ainsi que de sous-bois. On note une belle fraîcheur dès l’attaque pour ce vin élégant et floral qu’un peu de chaleur vient troubler en fin de bouche, mais le résultat reste vraiment intéressant.

Château de Beaucastel    « Vieilles vignes »   1990
La présentation est correcte avec cependant un léger trouble et une couleur or-cuivre. Le bouquet légèrement oxydatif offre malgré tout une riche collection de parfums de fruits, d’épices, de fleurs et de terre humide. Belle rondeur à l’attaque pour un vin concentré, mais quelque peu austère, malgré les notes de confiture de fruits exotiques et de pâtisserie aux fruits secs; dommage pour ce petit manque de netteté et de gourmandise. En final, on constate une longueur presque incroyable de près de 15 secondes.

Château de Beaucastel    « Vieilles vignes »   1989
Une robe parfaite Jaune or limpide et brillante annonce une belle bouteille… le nez est floral, épicé, très confit, tout en retenue, avec un je-ne-sais-quoi qui apporte une élégance folle. La bouche est complète, pléthore d’heureux qualificatifs  peuvent s’appliquer:  ronde, fraîche, tendue, souple, élégante, gourmande… Un festival de saveurs et d’arômes. Magnifiques !

Dégustation Châteauneuf-du-Pape rouge

Château de Beaucastel    1998
Avec sa belle robe rouge grenat orangé le vin nous accueille par un bouquet formidable de fruits mûrs, de Havane, d’épices et de chocolat. La bouche joue son registre aromatique à la perfection sur un équilibre superbe à la fois gourmand et profond. Un grand millésime chez Beaucastel.

Château de Beaucastel    1997
Une certaine évolution se lit dans le verre mais aussi dans les parfums qui s’en exhalent : cuir, crème de marron, terreau, champignons rôtis. La bouche est ronde, gourmande avec son jus de viande et ses épices poivrées, un peu chaude, mais c’est délicieux tout de même!

Château de Beaucastel    1996
Fermé le vin semble se retenir. La bouche est souple, fraîche et  bien équilibrée on quitte le registre hédoniste pour plus de finesse… Un plaisir en pointillé.

Château de Beaucastel    1995
Sérieux et franc voici un Châteauneuf classique, ouvert, délivrant son message de maturité, par un beau fruité mûr, une animalité domptée, des tannins ciselés, une élégance incontestable.

Pour le repas :
Éclair norvégien  au saumon et  Château de Beaucastel   (blanc)    2010
          Un bel accord car la fraîcheur, la matière et l’élégance incroyable du vin offre au saumon et à sa préparation un plus de complexité gourmande

Bamie de Noir  de Bigorre et noix de Cajou et Château de Beaucastel   (rouge)  2009  (magnum)
Splendide magnum où le fruit domine, la souplesse et la puissance contenue sont complices de la chair tendre et juteuse du Porc de Bigorre.

Merci encore à Charles Perrin qui a eu la gentillesse de nous recevoir la veille à Beaucastel,
Merci pour tout ce plaisir
Bravo au chef et à tous les convives.

Photos de Marc Touchat